un nouvel espoir pour les pme

La crise a tout changé. L’an dernier, les mesures de la loi Tepa ont apporté plus de 1 milliard d’euros aux PME. Aujourd'hui, les investissements ISF semblent en passe de devenir leur principale source de capital. Mais pour vous, le moment est-il bien choisi pour investir ? Comment se garder des excès et des risques, parfois très élevés ? Ce blog, seul journal Web indépendant sur le sujet, veut vous aider à y voir clair.

mardi 26 mai 2009

Faisons des holdings ISF un outil de relance efficace !


Nous recevons et publions volontiers une lettre ouverte du PDG d’ISF Croissance 2009, Emmanuel Gaudé de Canopée Finance.

L’argent des redevables de l’ISF doit devenir une réalité pour nos PME en recherche de fonds propres.

Comme toute nouveauté en matière financière, le holding ISF a besoin d’un peu de temps pour trouver ses repères et prendre la place qu’il mérite parmi l’offre existante en matière de capital investissement, au même titre que les FIP / FCPI et autres fonds traditionnels. Nous sommes déjà dans la deuxième campagne ISF et la question se pose de savoir si la destination des fonds collectés sera bien celle que le législateur aurait souhaitée, c'est-à-dire si l’argent collecté par les holdings ISF va aller renforcer les fonds propres de nos PME innovantes et à fort potentiel.

Une chose est certaine, s’il y a peut-être des ajustements à réaliser, le holding ISF, en seulement deux ans, démontre qu’il est le chainon manquant dans le financement en fonds propres des PME en réalisant le lien entre les business angels et les fonds traditionnels et qu’il a tous les atouts en main pour devenir un rouage essentiel dans le mode de financement des PME.

Nous avons encore peu de recul pour tirer un premier bilan de la loi TEPA. Nous pouvons néanmoins constater un certain nombre de faits encourageants et d’autres plus discutables. Parmi ces points positifs, il y a le nombre de redevables ayant investis indirectement dans les PME. Cela a représenté plus de 50.000 foyers l’année dernière. Par ailleurs, cette loi répond a une vraie attente de la part des PME qui recherchent des fonds dans la frange 300 k€ à 1 500 k€, là où les fonds traditionnels sont plutôt absents.

En revanche, malgré un taux de réduction d’impôt exceptionnel (75%), une majorité des redevables et de leurs conseils ont une aversion pour le risque et n’ont pas encore « l’habitude » d’investir dans du non coté. Ils recherchent donc à investir dans des holdings ISF les moins risqués possible. Afin de répondre à cette demande et en l’absence de bornes précises, certains holdings ISF ne jouent pas le jeu et créent des montages plus proches du prêt que d’un investissement en capital et qui finalement aboutissent à remplacer un risque économique par un risque fiscal, surement plus difficile à détecter pour le redevable mais autrement plus redoutable.

Il est donc nécessaire, pour que cette mesure soit pérennisée, comme elle le mérite, de procéder à des ajustements pour la prochaine campagne et de s’assurer que les sommes collectées serviront bien au financement en fonds propres des PME.

Comme en médecine, l’automédication n’étant pas la bonne solution, c’est au législateur de préciser les secteurs ou les catégories de sociétés pouvant bénéficier de l’aide ISF. Ce dernier pourra s’appuyer sur le terrain sur des acteurs traditionnels comme les réseaux de business angels, les fédérations ou associations d’entrepreneurs, ou encore l’association nationale des holdings ISF, qui pourront l’aider à mieux cerner les besoins. Déjà quelques pistes sont explorées. Parmi celles-ci, l’obtention d’un label, existant (Oseo / Anvar) ou à créer, qui rendrait éligible les PME (au moins les plus récentes, moins de 3 ans, ce qui éviterait les montages de location d’actifs), éventuellement couplé à une obligation de réserver une quote-part à de l’amorçage, ou à des sociétés innovantes.

Enfin, laissons les holdings faire appel public à l’épargne en retirant le seuil limitatif des 50 actionnaires prévus par la loi l’année prochaine. Les « grands » holdings, sont plus facilement contrôlables (visa AMF, commissaires aux comptes). Ils permettent de créer ce lien de proximité entre les entrepreneurs et les particuliers qui n’existe pas dans un FIP ou FCPI, en étant plus efficaces, l’argent étant injecté dans l’économie réelle l’année même de sa collecte et en préservant l’entrepreneur, le holding servant de filtre entre lui et les particuliers.

En conclusion, revenons aux fondamentaux et clarifions cette loi pour que les PME qui ont besoin de renforcer leurs fonds propres, et c’est d’autant plus criant dans la période de turbulence financière que nous traversons actuellement, puissent être les grandes bénéficiaires de cette mesure faites pour elles. Le gouvernement a mis à disposition du contribuable, grâce à une réduction fiscale d’un taux exceptionnel (jusqu’à 75% du montant de l’investissement) un outil qui permet de limiter significativement le risque en capital et un outil de solidarité où ceux qui ont réussi aident ceux qui sont en devenir.


Emmanuel GAUDÉ -PDG d’ISF Croissance 2009 - Membre fondateur de l’ANH ISF (Association nationale des holdings ISF)

dimanche 24 mai 2009

Prylos : investir aux côtés de SFR


La première société sélectionnée le comité d’ISFNews: un éditeur de logiciels mobiles appuyés par des capital-risqueurs et par SFR qui ouvre son capital sans faire appel public à l'épargne.

Si vous avez, depuis votre téléphone, envoyé une vidéo sur Dailymotion ou utilisé, par exemple, l’application PagesJaunes Inside, alors vous avez déjà testé les logiciels de Prylos. Cette jeune PME parisienne – 17 salariés pour un chiffre d’affaires, l’an dernier, de 1,2 million d’euros – développe aussi des logiciels pour l’iPhone, comme la carte de fidélité des cosmétiques Polaar, et des applications mobiles pour des grands comptes comme la SNCF, la RATP, le Sernam, Orangina, Casino, TNS Sofres, Ipsos…
Depuis sa création en 2003, Prylos a bénéficié du soutien de trois capital-risqueurs : Acces2Net, A Plus Finance et SFR Développement, la société d’investissement dans les PME innovantes de l’opérateur téléphonique. Elle a reçu au total 1 million d’euros, dont 150 000 euros apportés par des business angels à la création de la société. SFR Développement a cependant atteint le seuil de 23 % du capital, proche du maximum : au-delà de 25 %, Prylos perdrait son statut de jeune entreprise innovante. Or, le succès de l’iPhone et de l’Internet mobile lui ouvrent d’excellentes perspectives de développement, ainsi que peut-être la perspective d’un rachat par une société plus importante.
La PME a donc décidé de s’ouvrir directement à des redevables ISF, dans une augmentation de capital de 700 000 euros qui sera également souscrite par les actionnaires historiques.

Pour en savoir plus : jean@rognetta.net.