un nouvel espoir pour les pme

La crise a tout changé. L’an dernier, les mesures de la loi Tepa ont apporté plus de 1 milliard d’euros aux PME. Aujourd'hui, les investissements ISF semblent en passe de devenir leur principale source de capital. Mais pour vous, le moment est-il bien choisi pour investir ? Comment se garder des excès et des risques, parfois très élevés ? Ce blog, seul journal Web indépendant sur le sujet, veut vous aider à y voir clair.

mercredi 7 mai 2008

La loi TEPA du 21 août 2007

Réduire son ISF 2008 grâce aux fonds d'investissement

Souscrire directement au capital d'une PME est la voie fiscalement la plus avantageuse : 75% des sommes placées sont déduites de l'ISF, dans la limite de 50000 €. Mais la porte est étroite : la très grande majorité des assujettis, qui paie moins de 11000 € d'ISF chaque année, n'aura ni les moyens financiers d'investir directement, ni le savoir-faire pour faire face à la complexité et la lourdeur d'une telle démarche. Reste une seconde voie, plus simple et mieux adaptée : souscrire à certains types de fonds d'investissement (FIP, FCPI et FCPR). Mode d’emploi. Ces fonds d'investissement permettent de déduire son impôt jusqu’à 50% des montants investis, dans la limite de 20000 €. Ce procédé convient donc aux redevables qui souhaitent ne défiscaliser que quelques milliers d'euros. Surtout, ils permettent de s'affranchir de toutes les difficultés administratives. Simple et efficace ? Oui, mais en rentrant dans les détails on s’aperçoit que la puissance fiscale de ces véhicules d'investissement peut varier, tout comme les risques qu’ils font courir aux souscripteurs.

Accessibles à tous, les fonds spécialisés proposent à leurs clients d’investir pour des durées d’au moins cinq ans, mais parfois de dix ans : huit ans, plus deux ans renouvelables. Les sommes investies sont divisées en deux parts, une part ISF et une part libre. La première doit, selon la loi, correspondre à au moins 60% du montant total placé (soit 30% défiscalisables : 50% des sommes éligibles investies). Certains fonds poussent cette part jusqu’à 70% ou même 80%, ce qui augmente leur « puissance fiscale » mais aussi les risques encourus. C'est cette part ISF qui sera investie dans des PME éligibles à la réduction d’impôt, dans la limite de 20000€. Ces PME sont des entreprises locales et régionales (
FIP) ou des entreprises innovantes (FCPI).

La part libre (40% du montant total au maximum) peut être réinvestie dans des PME pour éviter la dilution des parts, ou placée autrement : le plus souvent, dans des instruments monétaires. Dans le cas des FIP et des FCPI, la part libre permet alors une réduction de l'impôt sur le revenu (IRPP) à hauteur de 25%, dans la limite de 3000€ pour un célibataire et 6000€ pour un couple. Les FCPR en revanche n'offrent pas cette opportunité.

Prenons un exemple concret, le plus fréquent, pour mieux percevoir les avantages fiscaux des fonds spécialisés. Choisissons un investissement de 20000 € dans un FCPI avec 60% de part ISF :

  • Investissement quota PME éligibles :
    20000€ x 60% = 12000€ d’investissement sur les PME
    Réduction ISF : 12000 x 50% = 6000 €
  • Investissement gestion libre :
    20000 x 40% = 8000 € d’investissement en gestion libre
    Réduction IR : 8000 x 25% (% maximum de réduction IR) = 2000 €

Soit au total 8000€ de réduction d’impôt pour 20000 € placés. Un rendement fiscal exceptionnel – à condition que les pertes financières n’entament pas le capital.

Un rendement financier aléatoire
Le palmarès des FCPI de Boursorama présentent des fonds dont les performances depuis l'ouverture s'étendent de +113,68% à -95,96%. On peut donc tout perdre dans un placement de défiscalisation ! Il vous faut donc bien choisir le fonds spécialisé avant d'investir votre ISF:

  • La priorité est de choisir la bonne équipe : l’étude du track-record des investisseurs et des résultats financiers des dernières années vous en diront beaucoup sur les compétences des fonds d’investissements. Dans ce but, ISF News vous renverra vers les sites des investisseurs, puis vous proposera des analyses approfondies. L’agrément AMF est aussi un gage de qualité qu’il est nécessaire de vérifier à chaque fois.
  • Bien sûr, les frais de gestion et la puissance fiscale sont des critères importants, mais les meilleurs investisseurs n’étant pas toujours les moins chers, il faut comparer ces éléments aux compétences de l’équipe.
  • Une bonne stratégie consiste à panacher autant que possible les investissements entre FIP et FCPI. Cela n’engage pas de coûts supplémentaires et permet d’investir dans des PME de secteur différents et ainsi de diminuer les risques financiers.
  • Prévoir d'investir chaque année vous permet ainsi de sécuriser vos placements: en période de crise les valorisations des PME sont moins élevées. Et si celles-ci survivent, elles seront alors prêtes à bénéficier de la reprise de la Bourse et des fusions-acquitions. Cela nécessite un suivi de vos investissements, auquel ISF News vous invitera régulièrement.
  • Concernant les montants à investir, l'idéal est évidemment de viser le plafond mais pas aux dépens de la prudence: les placements à risque (votre investissement moins le gain fiscal) ne doivent pas excéder 10% de votre capital.

Seul média indépendant spécialisé, ISF News s’efforcera de vous donner les meilleurs conseils pour maximiser la puissance fiscale de votre investissement tout en optimisant le rendement financier.


Sina Peerhossaini


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